Etre mère et assitante maternelle

 C'est une des composante que j'avais complètement ignorée quand je suis devenue assistante maternelle. Souvent, être à la maison, être présente pour ses enfants est une des chose qui est montrée comme un avantage de notre métier. Pour moi, ce n'est pas si simple.

Quand j'étais éducatrice ou prof, c'était facile. Je quittais la maison le matin, j'enfilais mon costume d'éduc, je m'occupais de mes résidents. Puis je revenais, je redevenais maman. Séparer les choses étaient logiques puisque je n'étais pas dans le même lieu, avec les mêmes exigence.

Aujourd'hui les rôles de la maison interfèrent et s'entrechoquent avec mes responsabilités professionnelles. La charge mentale que je gère est présente H24, et il est difficile pour moi de ne pas m'inquiéter des devoirs et du morale de ma fille au milieu des couches et des poussettes.

Même si elle de son coté n'a pas l'air d'en souffrir...

 

Quand j'écoute mes collègues, j'ai l'impression que c'est un vrai plus pour elle. Alors je culpabilise parfois un poil de trouver que, pour moi, c'est difficile. Je n'arrive pas à être à temps plein sur tous les fronts quand elle est là. Alors, oui, elle rentre à 17h15, les enfants partent entre 17h30 et 18h30, donc tu vas me dire "ça va c'est pas la mère à boire". Cependant je culpabilise de ne pas "tout gérer de front".

Pendant la pandémie c'était exactement l'expression qu'avait utilisé la ministre "les assistantes maternelles ont l'habitude... Elle peuvent tout mener de front". Et j'ai été étonnée de voir qu'aucun de mes collègues ne s'insurgent plus que cela contre ces propos. Alors les autres y arrivent-ils? Comment font elles?

J'avoue que je me suis posé la question de publier cet article. J'ai un peu peur, qu'une fois de plus on ne  me juge comme une mauvaise professionnelle. Voire une mauvaise mère. Ensuite je me suis dit que c'était peut être un sujet tabou. La société nous voit déjà comme "des mères de familles professionnalisée". Alors si on assure pas sur ce point, assure t-on sur le plan professionnelle? 

 Alors voilà. Je pose ça là. J'espère que ce billet sera un peu lu et m'apportera des réponses concrètes parce que je me sens un peu nulle entre 17h15 e 18h30 à être partout et nulle part à la fois. Même si c'est pas vrai, même si les petits viennent me faire des câlins et qu'Eloise réussi quand même à faire ses devoirs et à revenir avec des notes convenables... Je me sens un peu nulle.

 

A demain? Ou pas.


Commentaires

  1. Malheureusement je n’ai rien à répondre pour le moment mais le sujet m’intéresse... rdv dans quelques mois pour te donner mon ressentie ! Aussi, l’avis des autres ass mam serait super intéressant ! En tous cas, je suis persuadée que tu es une maman qui déchire et puis c’est tout !

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    1. Oulala je suis loin d'être une maman qui déchire je t'avoue... Mais j'ai eu beaucop de retour d'assmat sur le sujet... J'en referai peut être un post demain étant donné que vous êtes beaucoup à m'avoir répondu...

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  2. Hello Magali, perso je trouve qu’on en demande beaucoup à nos enfants ( partager leur maison, leur mère..), alors oui en cas de maladie/ grève.. on est dispo pour garder notre enfant à la maison et c’est bien pratique MAIS de là à dire que l’on est dispo pour lui, je ne suis pas d’accord, les moins de 3 ans que l’on a en accueil demandent notre attention ++++
    Après plusieurs années à accueillir 5js / 7 de 8:00 ( plus tôt occasionnellement) à 19:00. J’ai vraiment ressenti ce malaise et cette culpabilité envers mon fils, et j’ai décidé de ne plus accueillir le mercredi ( évidement je n’ai pas « laché » les parents du jour en lendemain, mais au fur et à mesure des départs je ne recherchais que des accueils sans mercredis).
    Par ailleurs mon fils adore les petits et je n’ai jamais eu de soucis là dessus, je suis bien consciente de cette chance!
    J’ai aussi retrouvé un autre souffle dans mon travail, l’envie de faire plus, moins de fatigue et de lassitude.
    C’est la solution qui me convient, pour d’autre ça passe par les vacances sco sans accueil, des petites journées ...

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    1. Moi j'accueille très tard et le mercredi (mais elle est chez ses grands-parents). Mais elle a besoin de beaucoup d'accompagnement pour les devoirs... Du coup... C'est pas toujours simple d'être là ou là... J'aimerais avoir la possibilité de en pas acceillir le mercredi... Mais pour l'instant... ça ne me semble pas possible

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  3. Coucou , alors moi non plus je n’ai pas de recette miracle.
    Quand mes enfants sont à l’école je suis 100% professionnelle mais arriver 16h45 , j’aimerais être croisée avec une pieuvre, toujours peur de délaisser mes enfants mais aussi mes accueilli . Entre le goûter , les devoirs , le départ des loulous puis le rangement et notre seconde journée commence ménage , lessive ,repas , douche et dans tous ça trouver du temps pour mes amours , alors oui très souvent ça coule tout seul mais y a des jours où je suis complètement perdu, dans c’est moment là c’est beaucoup de remise en question.
    Et quand j’entends ton taf c’est tranquille , t’es chez toi , tu regarde les mômes jouer, jouer et en plus tu peux t’avancer sur ton linge ...etc mais au secours !!!
    Alors est ce que je fais bien ou pas , je sais pas mais je fais tout avec le coeur c’est le principal .
    Aurelie C

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    1. C'est drôle parce que je n'osais pas aborder la question parce que j'avais l'impression que c'était vraiment tabou de parler de ça... Mais je m’aperçois que finalement on a toutes ce gros poids sur les épaules 17h00 passé!!! Le soulagement!!! C'est terrible de dire ça mais ça me rassure tellement de voir que je ne suis pas la seule à naviguer à vu!!

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