Pourquoi ne nous protege t-on pas?

 Lorsque j'ai ouvert ce blog, c'était dans l'idée de créer un lieu où les parents et les assmats pourraient trouver des infos, des idées des paroles où débattre et échanger pour un meilleur accueil de l'enfant.

Pour dire vrai, si j'écrivais ma lassitude au bout de quelques mois, je pense que beaucoup ne me parleraient même plus. Je pense que je cours au suicide bloguesque... 

Mais j'avoue que je fatigue. Je fatigue de cette course à la reconnaissance, le manque de communication entre les parents et les assmats, qui ne vient pas toujours des assmats mais pas toujours des parents non plus... On veut être traitées comme des professionnels, mais on se comporte parfois comme des enfants capricieux.

 Je suis fatiguée qu'on s'oppose sur celles qui veulent bosser et celles qui ne le veulent pas. Les pavés dans la tête de celles qui veulent continuer, celle à qui "on ne remettra pas de médaille" . Les coup de crosse dans la gueule de celles qui voudraient s’arrêter, celle qui "sont des feignasses".

Moi ce que je vois, c'est que pour dire qu'on a raison, on se tape dessus, on offre une mage pitoyable du boulot. On ne sait même pas pourquoi on lutte. le gouvernement n'a plus à intervenir... On se tape toute seules dessus. Pourquoi le gouvernement interviendrait-il on fait le boulot toute seule.

 

Nous sommes un service à la personne. C'est à dire que les personnes ont besoin de nous pour quelque chose de vitale. Au même titre que les aides-soignantes qui nettoient les petits vieux, si nous nous arrêtons quelque chose ne fonctionne plus dans la société, des personnes sont en danger, en difficulté. La honte c'est que nos métier ne soient pas reconnus comme tel. Donc, il est normal, de se poser la question de l'ouverture ou non de notre accueil, et nous laisser accueillir n'est à mon sens pas dépourvu de sens. Arrête de t'énerver j'ai pas fini ma démonstration.

Ce qu'il est par contre c'est de ne pas nous protéger, de ne pas protéger nos familles. Ça a commencé l'année dernière: pas de masque, pas de gels, pas de gants... Pas prioritaire dans l'accès à ces produits: Les cassieres ok, les éboueurs ok, les crèches ok. Nous non.

Puis cet année ce sont les vaccins. Ca me fait penser à ces soldats qu'on envoyait la fleur au fusil, pour un combat perdu d'avance. C'est comme ça que je me sens. Condamnée.

J'ai eu le COVID. Une fois pour l'instant. Je m'en suis plutôt bien sortie. Mais je me demande si ce sera toujours le cas. Et puis je me demande aussi, parfois si j'ai contaminé quelqu'un... Est-ce que la grand-mère de la #4ans, décédée d'un AVC quelques semaines plus tard, alors qu'elle avait le COVID a été infectée par moi? Est-ce qu'elle est morte en partie par ma faute? Parfois je me pose la question. Parfois souvent...

Voilà. J'aurais surtout aimé ne pas à avoir à me poser la question. 

Voilà. Je suis fatiguée de lire et entendre des débats sur "doit-on travailler ou pas?". Moi la question que je voudrais qu'on pose tous ensemble c'est "pourquoi ne nous protège t-on pas?".

 

Je sais que mon billet va déplaire, que je vais perdre une partie de mes lecteurs... Mais on n'a pas le choix d'être solidaires et de poser les bonnes questions au gouvernement. PAS CELLES QUI LES ARRANGE. Soyons plus intelligents que ça et battons nous pour être de vraies professionnelles de la petite enfance et n'en ayons pas que le titre.

 A la semaine prochaine. Ou pas.