Une question de genre

 Bon. J'avais pas trop trop prévu de parler de ça parce que c'est un sujet qui est abordé à peu prêt partout, et malgré tout j'ai l'impression que le monde se sépare en deux équipes:

- Ceux qui continuent de penser que les filles aiment naturellement le rose, la cuisine, le shopping et les princesses, et les garçon, le foot, robocop et les voitures.

- Et ceux qui aimeraient bien changer les choses mais qui savent pas trop comment faire, par où commencer et qui culpabilise d'acheter ce super beau tee-shirt bleu avec un requin qui beugle "c'est moi le plus fort".

Alors Stop. On s'arrête là. L'assmatbadass est là pour vous parler de la question de genre et vous allez voir, c'est vraiment pas trop trop compliqué....

Bon je ne vais pas passer par quatre chemins, en réalité je pense qu'il n'y a pas grand choses à faire. En réalité, il faut faire avec son enfant. 

 Qu’est-ce que ça veut dire ? Simplement le prendre telle qu’il est, avec ses goûts, ses désirs, ses besoins, ses envies.

Quand j’accueille les enfants, je ne réfléchis jamais à l’orientation d’un jouet ou d’un déguisement en fonction de son genre assigné. J’ai déjà eu des petits garçons qui voulaient enfiler des robes de princesses, et des petites filles qui ne jouaient exclusivement qu'avec des voitures.

Evidemment, je console de la même manière chaque enfant qui tombe, qui pleure, qui a un chagrin, qui réclame un parent, qu’il soit fille ou garçon.

Je crois que pour les sensibiliser à l’idée du « non genré », il faut tout simplement oublier cette idée de différence de traitement entre une fille et un garçon.

D’ailleurs, tant qu’ils ne se sont pas intéressés à leurs parties génitales, ou aux parties génitales de leurs petits copains ou copines, ils n’ont pas conscience de ce genre. L’autre, et un « similaire », qui tout comme les anges, n’a pas de sexe. C’est ainsi que vous verrez très vite, des petits garçons enfiler sans se poser la moindre question des robes de princesses ou des jupes de fées. Il fait comme la voisine.... On imite pour apprendre.

Alors on fait quoi ? Et bien on laisse faire. Et on ne propose pas des « contre-courant ».

J’avais entendu une fois un mouvement qui proposait d’offrir des poupées à des petits garçons pour Noël. Pourquoi faire ? Des poupées a des petits garçons qui ne le désirent pas… Ça risque juste de les braquer sur le fait qu’il n’avait pas de poupée et préféré une voiture télécommandée… Donc non on offre pas de poupée un petit garçon qui ne l'a pas demandé.

On laisse faire.

Il y a un moment, il posera des questions. Alors on répond.

« Pourquoi Alexandre ne veut pas que je joue au foot avec lui, juste parce que je suis une fille ? »

Libre à vous alors, d’expliquer ce que c’est qu’un stéréotypes de genre, et de proposer à votre fille les stratégies pour être acceptée dans l’équipe d’Alexandre. Pourquoi ne pas proposer une équipe de filles contre l’équipe de garçons, pour montrer aux garçons qu’ils ne sont pas plus forts au foot que les filles ? Pourquoi ne pas faire un sitting au milieu de la cour de récréations. « On ne se lèvera que quand les garçons nous accepterons dans leur équipe »…. 

Tant qu’il ne se pose pas la question, qu’il est bien dans ses baskets, qu'il ne demande pas à sa sœur de débarrasser parce qu’elle est une fille, qu’il refuse de prêter ses voitures à sa cousine parce que les voitures c’est pour les garçons… Tout va bien !

Je crois sincèrement, qu’on gagnera la bataille dans monde non genré, que si l’on parvient à inculquer à nos enfants, que c’est un non sujet. La question genre, est intimement liée à la notion de liberté, la liberté d’être soi, d’aimer ce que l’on a envie d’aimer, d’aimer celui qu’on a envie d’aimer, et la liberté d’être respectée pour ce que l’on est.

La solution, je crois, et donc de montrer l’exemple, de répondre à leurs questions, et de les laisser être libre d’être qu’ils sont.

À la semaine prochaine, ou pas.