La vie de l'assmat badass la poursuite infernale

Parfois dans ta vie d'assmat, tu vies des situations improbables...

Comme je vous l'ai raconté il y a quelques jours, j'ai des copines ass mat, avec qui je fais des sorties avec les enfants... Ce matin nous étions quatre, accompagnées de 8 enfants de 6 mois à 6 ans.

A 10h, les copines sont passées me prendre, et nous avions décidée d'aller au port du village. Parfois il passe des bateaux, parfois des trains au dessus du bord du fleuve. Les enfants adorent. 

On papote, les enfants papotent entre eux, on ressemble à un épisode de la petite maison dans la prairie sans maison et sans prairie (et sans Charles Hingals) et tout le monde est heureux. 

On descendait la rue du port. Quand on l'a croisé.

Elle. Une femme d'un certain âge qui nous colle plus qu'un chwing-gum machée par une quatrième à une table de SVT ...

On le sait. Elle nous fait le coup à chaque fois. On subterfuge, on esquive, et on zappe mais elle est là. Toujours là quand on ne l'attend pas. 

La 1an joue avec son lacet. Je m'arrête pour lui refaire. Grave erreur, incrustator, en profite pour la regarder, me demander où je vais ce que je fais. Je lui répond gentiment que je travaille. On redescend jusqu'au port, mais elle nous suit. Elle caresse les joues des enfants. Emilie, 2ans râle un peu. Elle touche les jouets.... Nous faisons demi-tour pour tenter de lui faire comprendre...

Mais que nenni. Elle nous suit comme si elle faisait partie de notre groupe.

Nous remontons la rue.

"Je peux me promener avec vous?".

Déjà, je n'en n'ai pas envie. Mais en plus je ne la connais pas et il est hors de question que les enfants soient au contact d'une personne inconnue.

"Bah écoutez non. Nous somme en train  de travailler. Nous n'avons pas le droit de mettre les enfants au contact de personnes qui ne sont pas agrées.
- Vous n'avez pas le droit? Bo... Moi j'ai envie de me promener avec vous.
- Oui mais c'est pas possible madame
- Mais je vais bien où je veux...
- Oui et bien allez y....

Nos deux collègues qui étaient derrière et qui n'ont pas entendu la conversation nous rejoignent. Elle s'approche de la plus douce et lui chuchotte:
"-Je peux me promener avec vous?
Mais je la choppe en flag
- Euh... Non... Je crois qu'on vous a dit non madame.

Elle se met en colère
- Mais enfin! je peux bien aller où je veux!
- Et bien choisissez et nous nous irons ailleurs.

Nous faisons demi-tour. Mais elle nous suit. Nous accélérons le pas. Elle fait de même. Je vous jure que si Godzilla était dans son corps on ne flipperait pas moins.

Puis à un moment elle est là. Elle nous à rejoint et s'incruste.
 Je me retourne la rage au ventre
- Je crois qu'on a été claire non? Ca devient lourd là...
- Mais quoi? Je suis chez moi... je fais ce que je veux.

Ma collègue boue derrière moi... Puis explose telle une cocotte minute sur un le feu depuis 2h38...

- Mais quel est le problème madame on a du miel au cul ou quoi??
L'autre s'embrase. Elle lui lance des insultes. Je suis à deux doigts de sortir l'octogone... Ma collègue lui dit de partir, la bonne femme menace, la collègue lui dit que si elle la touche elle se défendra et qu'on la retrouvera au cimetière.

J'ai grandi dans les quartiers du 93. On se croirait en bas d'une barre d'immeuble entre deux bandes adverses qui règlent leurs comptes.

Une autre de mes collègues calme le jeu et on la laisse continuer son chemin...

On fait à nouveau demi-tour. On se retourne elle nous suit. On accélère le pas. Elle aussi. On tourne à gauche.

Camille la plus timide d'entre nous se met à crier "Allez les filles, on court, faut la semer."
Nous voilà dans la pente, Aussi rapide qu'Usen Bolt avec poussette, nos 16 roues dévalant la pente, En espérant qu'elle ne tienne pas la distance. Mais elle tient bon la carne.

Et là, miracle de Dieu ou d'ailleurs.... On croise des témoins de Jeovah.

On hésite à leur signaler que la dame qui court derrière, un peu essoufflée les cherche et veut des renseignements sur Dieu mais on ne prend pas le risque de réduire la distance entre nous. 

On connait incrustator. Elle va aller se plaindre aux envoyés de Dieu. On en profite pour tourner à gauche, à droite. On l'a semée.

On fini au stade, à laisser les enfants courir, et en guettant le coin de la rue qu'elle ne nous retrouve pas mais non... Happy nous... 

On se retrouve demain pour de nouvelles aventures? 


Les enfants ont beaucoup rit que l'on court et se cache pendant cette promenade...




Commentaires

Articles les plus consultés