Assignation à Résidence

Voilà. La nouvelle est tombée.

Nos voilà donc enfermée pour un mois. Au minimum. Et on connait Emmanuel Macron: le minimum...

Bien sur je pense aux restaurateurs, aux commerçants, aux artistes, à tous ceux qui travaillent en milieu hospitalier.

Comment faire autrement?

Mais je pense aussi à nous, assmat. je pense à l'enferment réel qui nous attend. Après avoir tenu la barre pendant le premier confinement. Après avoir limité nos vacances, après avoir été oubliés de tous, nous voilà enfermés pendant un mois. Accueillir les enfants, tenir bon, encore. Et ne pas voir le monde extérieur. Ne rencontrer personne d'autres que quelques parents, les enfants et les siens.

Je vis cela comme un emprisonnement cette fois ci. Accueillir, encore une fois avec la peur au ventre. Les parents travaillent donc seront forcément potentiellement contagieux. Et ne pas pouvoir sortir, voir des collègues qu'on le veuille ou non c'est un emprisonnement. Nos somme condamnés à ne plus voir ce ce monde extérieur qui n'existe plus.

 

Je veux aller voir les poules


Quand j'étais petite, la maitresse nous avait lu un extrait d'un livre dont l'héroine ne communiquait plus que par ordinateur. ça m'avait complétement effrayée. Alors ma vie va ressembler à ça aujourd’hui. Travailler, s'enfermer, et prier pour que le virus ne me touche pas.

J'ai peur de la maladie.

J'ai peur de la précarité.

J'ai peur de l'enfermement.

J'ai peur de craquer.

Un mois à ne voir que les quatre murs de ma maison, où le seul invité possible est le COVID. Je sais que peu comprendront et verrons une fille qui se plaint. Bien sur je me trouve dégueulasse de penser à moi pendant que Laura pleure. Pendant que chaton est enfermé 6 semaines à 6 ans sans se plaindre.

Mais là c'est le trop plein. Là c'est le "j'en peux plus". Je n'en veux à personne de prendre cette décision. On n'a pas trop le choix. J'en veux à la rigueur à un vieux chinois d'avoir bouffer un pangolin malade. Mais à part ça? 

Juste je veux pouvoir m'échapper. Je veux reprendre mon projet de MAM qu'il va falloir abandonner temporairement. Je veux envisager un voyage à New-York sans me dire que ça ne se fera jamais. Je veux voir la mer. Je veux des vacances ailleurs. Je ne veux plus avoir peur.

Voilà. Désolée pour les plaintes. Mais ce soir je sais que je prends un mois de prison à domicile. Et j'ai pas le coeur au partage, à l'empathie et à la patience. 

A demain. Ou pas.


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