Lettre de ras le bol des assistantes maternelles

 Hier, j'ai reçu dans ma boite mail, une ettre de Coralyne, assistante maternelle dans le nord. Je l'avais contacté lors du premier confinement pour écrire une lettre au ministre. Coralyne e ses collègues ont continué le combat et ont publié une lettre ouverte, à la société, pour exprimé notre fatigue, notre colère, notre ras le bol.

Cette lettre j'y adhère. Pour certain point car je suis concernée, pour d'autres par solidarité. 

A la veille d'un reconfirment partiel ou total, à l'heure où je suis particulièrement inquiète pour ma santé physique et mental en cas de reconfirment partiel, j'ai choisi de vous partager ces mots qui, m'ont rassuré quand à la levé de flambeau et à la force des assmat à continuer le combat. Merci à elle. A elles, à eux.

Cette lettre ouverte, exprime également nos inquiétudes quant à notre sort et à notre avenir dans le mois qui vient qui va être dur, émotionnellement, physiquement et sanitairement parlant. Bon courage chèrs collègues.

 


 


Après presque 8 mois d’invisibilité, on frôle le burn out !

 

Le gouvernement, l’ARS, les services de la protection maternelle et infantile, la presse (une minorité a parlé de notre métier en plein confinement), les parents …BIEN DU MONDE, qui continue de nous ignorer !!

 

Pourtant plus de 33% des enfants de France bénéficient d’un accueil chaleureux, familial et bienveillant au sein du domicile d’un(e) assistant(e) maternel(le).

 

C’est un coup de gueule, un coup de poing que nous souhaitons vous soumettre !

 

RAS LE BOL d’être malmené !

RAS LE BOL d’être oublié !

RAS LE BOL de ne pas être valorisé !

RAS LE BOL de ne pas être considéré !

 

C’est un dernier cri d’agonie que nous lançons.

 

Tout commence le 17 mars 2020, toutes les structures de la petite enfance, les sites de Protection Maternelle et Infantile ferment ainsi que les conseils départementaux.

Nous, assistantes maternelles, nous voilà sans filet et sans protection aucune, abandonnées de TOUS!

Malgré le numéro mis en place par l’Etat et les conseils départementaux, aucune information claire ne sera donnée car nous sommes face à des réponses incohérentes de nos interlocuteurs non formés à notre statut particulier.

Nous sommes sans aucune sécurité (masques, gants, blouses, gels hydroalcooliques…), sans aucun protocole clair sur lequel s’appuyer pour faire valoir nos droits et notre santé face à certains parents manquants de bon sens, n’hésitant pas à ramener leur enfant avec de la température ou des signes évocateurs du COVID-19.

Certaines de nos collègues se sont vues contracter le virus, trop sont décédées seules sur leur lit d’hôpital. D’autres refusant l’accueil, afin de protéger leur santé et celle de leurs proches qui parfois reconnu comme personne à risque se sont faites licencier abusivement.

Nous voilà depuis la rentrée avec un protocole digne d’un milieu hospitalier, avec des protections à nos frais, des factures d’énergie et d’eau qui ont doublé mais un salaire et des frais d’entretien qui eux n’ont pas bougé. La mise en place d’une aide type chèque énergie aurait pu être d’une grande aide pour les assistant(e)s maternel(le)s mais cela nous a était refuser ainsi que la prime pour toutes celles et ceux qui ont continué d’accueillir et d’également  contribuer à l’effort collectif au service de la France fut incompréhensible , le coup de grâce avec le un chômage partiel à 80% aux assistant(e)s maternel(le)s alors que les autres salariés de France ont pu bénéficier de leur salaire à 84 % a eu du mal à passer ! Balayant au passage l’article 14 de la convention collective des assistantes maternelles !

Aujourd’hui nombreux et nombreuse se retrouvent face au covid-19, parents positifs ou cas contact qui n’hésitent pas à nous ramener leur enfant.

Pourquoi ne le feraient-ils pas ? Aucun texte, à ce jour ne dit que nous ne pouvons pas accueillir un enfant cas contact de son parent ou positif au COVID 19 (pas de test PCR effectué sur les enfants de moins de 6 ans considérés comme non vecteur du virus). Nous avons contacté l’ARS et la PMI qui se renvoient la balle en nous disant que nous n’avons pas le droit de refuser l’accueil d’un enfant tant qu’un parent ne prend pas le bon sens de le garder. En prime on nous affirme qu’une assistante maternelle n’est pas cas contact et donc na pas l’utilité de faire un test PCR !

 

De plus aucun texte ne protège nos salaires, un parent en arrêt maladie peut nous décompter notre salaire sous présentation dans les 48h d’un certificat médical, alors que celui-ci sera payé à 100% par son employeur ou cpam , touchera la totalité de sa CMG ( complément de mode de garde par la CAF) et son crédit d’impôt .

Imaginer qu’une assistante maternelle avec un agrément de 4 enfants se voit retirer les 4 enfants qui se sont contaminés, en arrêt maladie, celle-ci perd la majorité de son salaire  sans aucune aide alors qu’un salarié lambda bénéficie d’une aide ou d’un maintien de salaire de l’état.

 

Le combat n’est pas seulement contre le COVID 19 mais également contre les inégalités sociales et salariales dont sont victime les travailleurs du particulier employeur !

AIDEZ NOUS A SORTIR DE L’OMBRE EN DIFFUSANT MASSIVEMENT SE CRIE DU CŒUR !

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