Les chatouilles
« Je disais que je faisais des chatouilles à leur fille pendant le change. Et la maman me dit « les chatouilles j’aimerais mieux pas ». Vous vous rendez compte à quel point on en est?? Ça c’est encore une demande de bobo... ».
L’une de nous acquiesce, mais nous sommes deux à ne rien dire... puis j’ose.
« Bah... moi je ne fais pas de chatouilles aux enfants. Surtout les plus grands. Je demande, je vérifie, mais non je ne fais pas de guillis aux enfants »
Les autres rigolent mais la quatrième me suit « je suis d’accord avec l’assmat badass... c’est une intrusion dans son intimité non? »
J’ai eu beau expliquer, par A+B que c’était compliqué d’accéder au corps d’un enfant pour des chatouilles et dans le même temps lui expliquer que personne n’a le droit de toucher son corps dans son approbation, que son corps lui appartient et qu’il a le droit de dire « non ».
Je sais qu’au vu de mon expérience traumatique, je suis un poil psycho rigide sur la question. Je demande aux enfants si je peux les embrasser ou leur faire un câlin, je leur apprend à demander à l’autre s’il veut lui faire un bisous, un câlin, ou lui prendre la main. Et surtout, surtout, je leur demande de respecter le « non ».
Je sais qu’elles ne pensent pas à mal quand elle font des chatouilles, qu’il n’y a rien de pervers. Ce qui me dérange, et en même temps je le comprends, c’est qu’elles ne puissent pas penser qu’avec les mêmes mots, les mêmes attitudes, et parce qu’elles y ont mis de la douceur et de l’amour, quelqu’un pourrait utiliser leur affection pour parvenir à ses fins. Et pour moi, ne pas mettre l’enfant en garde, c’est lui retirer des armes pour se défendre. Mais en même temps, il est compliqué, quand on y a pas été confronté d’imaginer ce genre de choses. Je sais comment le cerveau peut se bloquer pour ne pas souffrir. Moi-même je suis dans l’incapacité même de penser à la mort de ma fille ou celle de mon mari. Ça n’arrivera pas me dit ma tête. Il y a des souffrances que le cerveau ne peut envisager.
Je sais que ce sujet va diviser. Certaines n’y verront pas le mal, d’autres vont remettre en cause leur pratique et enfin les dernières approuveront ce texte. Et encore une fois je vous les limite d’une profession si peu formée aux atteintes sexuelles sur les mineurs. Ce que je voudrais vous dire c’est qu’il n’y a pas de limites dans l’horreur de la pedocriminalité. J’ai vu, entendu dans ma carrière d’éducatrice toute sorte de viols. Le plus petit avait trois mois. Apprenez leur, d’une manière ou d’une autre a dire « non », à se défendre, au règle sur leur intégrité. Soyons acteur de La Défense de l’enfance.
A demain. Ou pas.
Chaque geste , chaque mot peux être perçu comme une agression chez un enfant en souffrance .
RépondreSupprimerC'est un sujet tabou , ca n'arrive qu'aux autres et finalement on se rend compte que c'est plus proche qu'on le pense .
Ne pas voir le mal partout c'est comme se mettre des ornières. Malheureusement le mal est partout et il faut armé nos petits et nos grands aux dangers permanent . Ça fait peur .. je suis devenue une maman stressée , stressante face a mon ado de 14 ans .
J'essaie de ne pas juger parce que je me dis qu'il y a des gens qui ont la chance de ne pas avoir cette conscience là. J'ai appris à lacher prise avec ma fille.... Petit à petit... mais je l'ai tellement soulé avec ces risques qu'elle me les répéte et les connait. A 11 ans elle ne veut même pas des réseaux sociaux de peur de faire de mauvaises rencontres. Je crois que je lui ai filé l'angoisse. C'est pas mieux.
SupprimerJe déteste les chatouilles et je suis adultes donc oui j ai mal a chatouiller un enfant sans so. Consentement ou a le chatouiller tt court.
SupprimerMerci pour ce post
Je crois que c’est vraiment un discours à marteler.... c’est compliqué et parfois violent de vouloir changer les choses
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