Pourquoi sommes-nous aussi peu considérées?

 C’est un article, un peu en colère, que je m’apprête à écrire. Il y a un moment de ça, je me suis mise à me poser la question, pourquoi sommes-nous aussi peut considérées?

Le Covid étant passé par là, nous avons tous pu assister à notre manque de considération, Et paradoxalement, à notre nécessité et au fait que la France ne pouvait finalement pas faire sans nous.

Et malgré cela, si aujourd’hui j’entends encore plus de considération pour les caissières, pour les éboueurs, pour les femmes de ménage, si j’entends encore des discours à leur encontre où l’on dit « on s’est rendu compte pendant la crise, que ces personnes étaient essentiels et pourtant mal payées », Je n’entends plus le mot assistante maternelle dans aucune bouche, et le terme « nounou », revient en grande pompe, nous requalifiant encore et encore, dans un métier quasiment bénévole, de bonne volonté, de vieilles bonnes femmes qui ne savent pas faire autre chose.

Je n’arrive toujours pas à comprendre, comment on en est arrivé là. Comment peut-on être aussi peu considérées alors que la moitié de la population nous confie ses enfants, prunelle de leurs yeux.

Alors aujourd’hui, j’avais envie de vous faire ma toute petite analyse, de toute petite assistante maternelle, de petites bonnes vieilles femmes qui ne sait rien faire d’autre.


 

Quand #metoo nous apprend que l’enfant n’est rien

Ce que je trouve le plus inquiétant, c’est que finalement la première raison pour laquelle nous sommes pas considérées, c’est que les enfants n’ont pas grande importance dans notre société.

On s’est rendu compte après #metoo, Que les femmes avait intégrées, qu’une agression sexuelle « lambda »: une main aux fesses, un baiser volé, Un frotteurs dans le métro, c’était pratiquement un passage obligé. C’était presque normal. Pour les plus chanceuses d’entre nous, nos mère nous avaient prévenues et mise en garde contre ce qui n’était pas une éventualité, mais une certitude. Aujourd’hui encore, avec ma fille, nous en parlons beaucoup et j’ai fait prendre conscience à son père, que ça lui arrivera forcément un jour. Je me suis même entendue dire, « j’espère que le plus grave qui lui arrivera ne sera qu’une main aux fesses, Et que cela lui arrivera le plus tard possible »

Si les choses changent, et heureusement les choses changent, bien trop lentement à mon goût, c’est parce que les femmes ont parlé mais c’est aussi parce que les femmes se sont défendus.

Aujourd’hui on veut en changer les choses de la même manière avec la pédocriminalité mais nous le voyons bien ceux qui peuvent parler, ce sont ceux qui sont assez grands pour  :

- Avoir acquis la parole

– Avoir pris conscience que ce qu’ils vivaient n’était pas normal

– Avoir trouvé le courage nécessaire, pour affronter un agresseur, le poursuivre en justice, Et réussir à reconstruire sa vie.

On se demande souvent, pourquoi n’ on-ils pas parlé plutôt, pourquoi avoir laissé la chance à la prescription ? Peut-être à cause de tout ça.

Mais je crois que je m’égare non ?

En fait pas tant que ça, parce que si l’on ne donne pas sa chance à un enfant qui a souffert des pires violences d’un adulte, alors comment donner du crédit à un enfant qui va bien ?

Et si l’on ne donne pas d’attention, d’importance, à un enfant qui va bien, comment donner de l’importance à une femme qui a décidé de faire du bien-être et de la maturité d'un enfant de moins de trois ans, une priorité et un travail?

La femme, être naturelle qui sait élever des mômes

Déjà quand ma fille était petite, j’ai été très perturbée de voir le peu de crédits donné aux femmes au foyer. On imaginait alors des femmes, soumises à leur mari, soumises à leurs enfants, et dans le même temps, et on était pas loin de penser qu’elles étaient « à leur place ». 

Alors, celles qui se font payer pour ça ? 

Vraiment, il y a des femmes qui se font payer pour ça? 

 Des femmes qui se font payer pour prendre la place de la Mère, de son travail de femme, on a un peu de mal à imaginer…

Et oui, la première des raisons pour laquelle j’imagine que nous ne sommes pas considérées, C’est pas ce que nous prenons le travail de femmes, Qui devraient être à la maison pour s’occuper de leurs momes. 

J’exagère ? À peine. 

C’est un argument qui m’a été souvent donné, pas de façon frontale, mais de façon plus douce. Par exemple quand on prend l’exemple les pays du Nord qui ont des congés parentaux de trois ans, on me dit : « voilà, c’est comme ça qu’on devrait faire en France, quand on fait des enfants c’est pour s’en occuper »

Ne revenons pas sur mon dernier sujet sur les nénés, mais encore une fois à quel moment écoutons le parent et qui plus est la mère, qui désire aller travailler, qui n’est pas fusionnel avec son bébé et qui désire avoir une indépendance, et s’accomplir autrement que par son statut de mère.

Et imaginez ? Nous sommes à l’aube d’une des plus grosse crise économique, écologique, le changement de monde, qui n’a jamais existé depuis l’apparition de l’homme sur terre. Et à votre avis ? Qui va en payer le plus lourd tribut ? Sûrement pas les hommes blancs, cis-genre, qui ont un travail solide.

Alors celles qui s’occupent d’un être humain, qui ne vote pas, qui ne ramène pas l’argent, qui coûte cher, à ses parents mais aussi à la société, quel est donc l’intérêt de son métier ?

L’enfant cet être négligeable…

L’enfant à partir de trois ans, va à l’école, et donc le professeur est un investissement sur l’avenir. Il va  former cet Adulte en devenir. 

Mais toi? Toi qui t’occupe encore d’un enfant qui ne sait même pas contrôler ses sphincters, Quel est donc l’intérêt de ton métier ? Tu n’es Donc d’aucun investissement pour l’avenir tu ne fais que completer la jonction entre la naissance et l’école, temps où l’enfant est encore suffisamment fragile pour mourir en bas âge, et donc ne mérite pas un investissement suffisant de la société: N’importe qui saura changer ses couches et lui donner à manger.

Correction : n’importe quelle femme saura changer ses couches et lui donner à manger.

Alors quoi faire?

Manifestons nous. 

Montrons ses enfants, ce qu’ils apprennent. Ce qu'ils grandissent. La magie de l’évolution des enfants entre zéro et six ans. 

Propageons les livres de Nicole Geguene, Héloïse Junier où Les podcasts de la matrescence. 

Glissez, dans une conversation entre amis, vos connaissances sur la maturation du cerveau, le tri neuronale , ou encore les tempêtes affectives. Parler scientifiquement de ses enfants, de leur maturation.

 Exposez réellement avec Applications et mise en valeur leurs œuvres. Louer des salles, faites des livres, sur leurs œuvres d’art. 

Ne laissez plus les petits vieux du quartier leur pincer la joue avec un « oh qu’il est mignon ». Mettez en valeur leur caractère, individualisation, leurs spécificités, leurs défauts, leurs qualités,  ce qui fait d’eux des êtres humain à part entière entière.

Alors, si ils sont considérés comme des êtres en devenir, mais déjà tout entier et tout auréolé d’un savoir-faire et d’une importance a égalité avec Barack Obama où Axel Kahn, Alors on donnera de l’importance à votre métier.

À la semaine prochaine. Ou pas.



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