Et si j’étais un mauvais parent

En ce moment me traverse souvent cette idée, et si je ne faisais pas bien avec ma fille.

Et puis ce matin en discutant avec une maman, je me suis rendu compte que nous étions nombreuses et peut-être nombreux, à nous poser la question.

En ce moment je traverse une crise, un moment difficile de vie. J’ai volontairement ou non, je n’arrive pas vraiment à définir, invité ma fille dans ma tristesse. Je m’en veux beaucoup de l’avoir rendu triste, au point que plus aucune concentration, réussite scolaire, joie, l’atteigne.

Je me sent très coupable de cette situation. Et puis ce matin je rencontre cette maman, qui se trouve en conflit avec son petit garçon, et que je sent aussi culpabiliser que moi, et tout aussi démunie. J’ai comme À mon habitude, dédramatiser la situation, expliquer à quel point chacun de nous, mais pas à la hauteur de son enfant. Mais le plus grave n’est pas de ne pas être à la hauteur… Mais de ne pas s’en rendre compte.

Une fois seul, pendant la sieste, j’ai retourné cette phrase contre moi. Tout contre moi. Je sais quand je ne suis pas à la hauteur de ma fille. Et être à la hauteur de ma fille c’est très compliqué tellement cette enfant est exceptionnelle.

Oui. J’ai fait une bêtise. Mais si je m’en rends compte, si je peux m’excuser, si je peux lui dire que je me suis trompé, je pense qu’elle peut comprendre mon humanité. Elle peut travailler sa tolérance. Erreur est humaine.

Alors je voudrais dire à cette maman, si elle me lit, que se tromper c’est un merveilleux cadeau qu’on fait aux enfants. On leur offre la possibilité d’être faillible. 

Quel est le plus beau cadeau à faire à un enfant que de lui dire que dans la vie on a le droit d’être imparfait, laid, méchant, de se tromper, et surtout surtout de le reconnaître et d’en faire quelque chose. Que c’est en se trompant, en cherchant ensemble, en étant des chercheurs de relation, qu’on devient meilleur. Et qu’on s’aime plus fort.

À la semaine prochaine ? Ou pas