Je n’ai qu’un seul enfant
Avant de commencer je tiens à prévenir tout de suite, avant de vous précipiter dans les commentaires en me traitant d'égoïste, en me disant que avec deux c'est tout pareil, que je ne suis qu'une conne etc...
Cet article, je l'ai écrit pour moi, moi et un petit peu pour moi aussi. D'autres mamans d'un seul enfant ne se reconnaitrons peut-être pas du tout, et peut être des multipart trouveront cet article judicieux. Mais voilà c'est mon ressenti. Tant mieux s'il vous touche ou vous fait réfléchir. Si vous trouvez que j'ai tord... Bah passez votre chemin...
J'ai longtemps voulu un deuxième. D'abord parce que j'aurais voulu être à nouveau enceinte. Mais aussi parce que j'aurais voulu offrir un petit frère ou une petite sœur à ma fille. Peut-être aussi par pression de la société.
Mais la vie en a décidé autrement, je n'ai eu qu'un enfant. Une fille.
Le deuil du deuxième enfant fut dur, je ne m'en cache pas. Encore aujourd'hui parfois, j'y pense...
Et puis il y a des soirs comme ce soir...
Eloïse va avoir 13 ans. Elle est indépendante, fait une partie de ses devoirs toute seule, elle joue relativement seule, mais surtout a des discutions passionnantes.
Nous sommes rentrées, Eloïse a couru après le chat, puis a rangé son sac et son manteau, elle a joué un peu, puis a pris son bain, on a choisi ce qu'on mangerait ce soir ensemble...
Il est 18h48, la maison est rangée, Eloïse a droit un peu à la tablette pendant que j'écris mon billet. Je n'ai pas d'autre enfant à laver, personne ne se bagarre pour la tablette ou un autre jeu, je n'ai pas d'autre enfant à habiller, à coiffer, à laver, pas de double devoirs ou d'enfant à occuper...
Je crois que je suis trop indépendante et que j'ai besoin de trop de liberté pour être une bonne mère avec deux enfants. Aujourd'hui je suis contente d'être entièrement consacrée à ma fille, de ne pas avoir à programmer un temps, consacré à untel ou untel. Je suis contente de l'écouter et de la regarder grandir, d'avoir des temps privilégiés avec elle, et d'être à 100% consacrée à elle. Je suis contente de ne pas avoir à passer après le n°1 puis le n°2, de conserver du temps pour écrire, pour passer du temps dans la salle de bain, pour être égoïste.
Oui, j'assume, je suis égoïste car aujourd'hui, je ne veux plus de deuxième enfant. Je suis heureuse avec ma fille et mon mec... J'ai du temps pour moi, dans cette période où je me cherche, où je me trouve, où j'apprends à m'aimer...
Oui, je sais. Ma fille n'aura pas cette chance de connaitre la fraternité. Mais je n'ai pas de sœur. Je ne connais pas la complicité qui peut exister entre deux sœurs. Et puis je suis sans doute plus proche de mes amies que de mes propres frères. Est-ce vraiment toujours une chance?
Oui, je sais. Un jour, nous serons vieux, mourants. Ma fille devra gérer cela seule. Ou pas. Elle aura peut-être un amoureux ou une amoureuse, peut-être des enfants, des amis qui l'accompagneront dans ces difficultés là.
Oui je sais ils auraient pu s'entendre, être sages, s'aimer, jouer ensemble, être proche, indépendants.... Ils auraient pu aussi se disputer tout le temps, se détester, s'emmerder, ne pas faire leurs nuits avant leurs 12 ans, avoir un gros handicap... Jurer sur un qui n'existe pas ne rime à rien.
Aujourd'hui, je voulais juste dire que ce soir je suis libre d'écrire cet article, que je vais ponctuer là, maintenant tout de suite parce qu'on va préparer les gnocchis et la fille adore, faire la cuisine avec moi le soir.... Et ce temps là, avec elle je l'ai choisi.
Et lire ensemble |
coucou, j'aurai pu écrire mot pour mot cet article ( ou presque - mon ado est un garçon de presque 16 ans). Mais moi aussi je voulais un 2nd, pour moi aussi dame Nature n'a pas voulu. Pour moi aussi, le deuil de ce bébé poisson (pané) a été long et douloureux. J'ai testé la case PMA et fiv... , j'ai songé à l'adoption
RépondreSupprimerEt puis un jour, je me suis dit " ma cocotte, va falloir choisir: te battre pendant des années pour un bébé qui n'est pas sur d'arriver ou profiter de ton loulou de 2 ans qui grandit si vite et de ton amoureux". Je n'ai pas hésité longtemps et à partir de ce jour là, j'ai décidé de vivre à fond avec ma famille.
Alors oui, parfois ça pique quand fiston vers 8 ans voulait un frère, quand je pense qu'il sera seul adulte, .... mais aujourd'hui, du haut de ses 16 ans , il est épanoui, heureux, entouré des copains qu'il s'est choisi et une grande complicité nous lie.
Enfant unique ou fratrie, l'important c'est de savoir trouver le bonheur là où il est.
Merci pour ce joli témoignage. Je suis tellement fatiguée d’entendre « ah bah oui mais on sent que c’est une enfant unique » qui succèdent aux douloureux « c’est quand le deuxième »… comme si c’était une tare… alors que finalement il y a des familles qui fonctionnent très bien à trois. Et qui finalement trouvent leur bonheur
RépondreSupprimerParfois j'y pense à ce deuxième qui n'est pas là, mais jamais en me demandant comment ce serait s'il était là.
RépondreSupprimerLà vie est ainsi. Et puis je ne voulais pas un enfant à tout prix et surtout pas à n'importe quel prix ! Alors j'ai une fille unique, une unique fille. Et oui elle concentre tout mon amour maternelle, toues mes angoisses mais voilà. Une plutôt que deux ou trois à qui je n'aurais pas pu donner ce que je lui offre. Je n'ai pas de regret.
Je pense qu’en effet en avoir un c’est aussi être plus disponible, avoir plus de temps. En tout cas pour moi. Je crois qu’il y a des mamans qui sont faite pour un enfant. Et j’en fait parties
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