J’ai fait comme j’ai pu

 Je vous en ai déjà parlé mais, vraiment ? Il y a 10 ans je ne me reconnaissais pas dans les modes éducatives. Si aujourd’hui on appelle ça l’éducation bienveillante, à l’époque on appelait ça le « maternage proximale ». J’avais écrit un article qui m’avait attirer les foudres de mes collègues mamans car je ne m’y retrouvais pas

Moi quand j'entendais dire "le bien-être de mon enfant avant tout", je ne comprenais pas. Pas que je ne veux pas que ma fille ne soit pas heureuse et bien dans ses baskets.  Mais je continue de penser qu'un enfant il est bien dans ses pompes quand tu l'aimes et que tu es bien avec toi-même. Et vraiment, et encore maintenant je ne comprend pas que l’on fasse passer le supposé bien être de son enfant avant son équilibre psychiques. Je ne parle même pas de bien être propre. Je parle de trouver un équilibre entre sa santé mentale et le bien-être de son enfant. 

Moi j'avoue qu'un jour, j'ai voulu me promener avec ma fille contre moi. Elle avait trois mois. Elle a pleuré de bout en bout.

Indépendante ma crevette, elle ne pouvait plus voir le monde autour d'elle, ça ne l'intéressait absolument pas de sentir mon odeur. Donc on est revenu à la poussette. 

Est ce que parce qu’on me disait que me peau a peau, le « contre soi » est essentiel pour la transition ventre de maman et monde qui l’entoure j’aurais dû continuer? Je ne sais pas… notre équilibre à nous était elle dans la poussette et moi l’admirant dans ses nouvelles découvertes 

Et puis il y a eu le jour où on est passé au biberon. Tout à coup, elle s'est rendu compte qu'avec le biberon, elle pouvait tenir son biberon toute seule!!!! Magnificum!!!  

Je vous l’ai dis je n’aimais pas lui donner le sein… aurais je dû appeler une conseillère en lactation? Pour lui donner « ce qu’il y a de meilleur »? Alors qu’elle grandissait bien? Alors qu’on était heureuse comme ça?

Bref, j'ai eu l'impression que pour ma fille le maternage proximale, c'était pas sa tasse de thé et pas la mienne non plus.

Oui. Naître grandir, transiter d’un monde in utero a ex utero c’est d’une violence inouïe. Mais devenir mère l’est tout autant… c’est pourquoi il m’a toujours sembler que lui réserver la priorité du bien être c’était ok, à la seule condition que ça ne mette pas en danger mon équilibre psychique. Et que dans cet éventualité, alors il faudra trouver un équilibre entre son bien être et le mien. 

Ne laissons plus les jeunes mamans être culpabilisée parce qu’elles font des choix qui parfois leur sauvent la vie. Mais vraiment, militons pour un meilleur accompagnement des jeunes mamans dans leur choix et dans la déculpabilisation d’un mode de vie.