Mère humaine

 Il y a quelques jours je suis tombée sur la STORY Instagram d’une auteure que je suis. Elle maman de deux petites filles de 1 et 4 ans et avouait beaucoup pleurer pendant ses vacances car elle se questionnait sur sa position de mère. 

Et là je me suis revue, 10 ans en arrière, avec mon blog, écrire mes billet d’une violence inouïe envers moi-même… avec toutes mes Questions sur ma façon de faire est-elle la bonne…


Je m'interrogeais souvent sur ma condition de mère.

 

C'etait même là toute l'origine de mon blog.


Je lisais des témoignages, des blogs de copines  et je les voyais qui se définissaient elles-même comme des louves, des tigres, des ours, des poules, des aigles... Moi rien de tout ça. Je ne me sentais pas l'âme d'une maman animale. 


Je ne me reconnaissais jamais dans les autres mères, les autres femmes. Je me souviens très tot d'avoir eu cette envie d'être mère. Mais je me souviens aussi d'avoir très vite différencié le "j'ai envie" et "je suis prête". Au-delà de ça le rôle de mère reste encore un concept abstrait pour moi.

Très longtemps, je dois bien l’avouer, ce manque de ressemblance, d'identification "avec mes collègues maternantes" me questionnait. 



Je la laissais partir en vacances sereinement sans pleurer dans son lit et chercher son odeur, je ne me questionnais pas sur son éducation. Je me rend compte que j’ai beaucoup de mal à parler de cette période car c’était une période douloureuse et difficile. 


Parfois je me demandais si elle me le reprocherait un jour. Si elle penserait que je ne l'ai pas assez aimée parce que je ne prenais pas un jour de congé pour aller à la fête de l'école ou que j'écourtais les histoires pour avoir plus de temps avec son père. 

Alors pour toutes les mamans qui passent par là, je voudrais vous dire que oui, par la suite quand les doutes sont devenus trop fort j’ai vu quelqu’un . Mais surtout j’ai compris que malgré ce que l’on nous montre il n’y a pas une seule façon d’être mere. Et il y a surtout la nôtre qui nous est propre.

J’ai envie de vous dire aussi que si vous n’êtes pas des mères louves ou des mères ours ou lionnes c’est parce que vous êtes des mères humaines. Avec leurs failles et leurs questionnements. Et vos enfants ne seront pas des enfants sauvages à être élevés par des animaux mais des enfants agiront comme des petits hommes.

Aujourd’hui je me sens mère parce que suis mère, parce qu'elle est ma fille, que je l'aime parce que c'est elle et que mon instinct maternelle ne va pas plus loin que cette définition sans doute basique mais tellement vraie pour moi. Tellement forte, que lorsque nous sommes toutes les deux aujourd’hui, nos discussions et nos rires quotidiens sont des vraies bijoux. 

Éloïse a treize ans, si je devais mettre un mot sur notre relation il est évident que je mettrais "complicité", tellement on se comprend, et on aime rire ensemble. Elle est belle, intelligente, drôle et lucide sur le monde.

Je suis la mère qu’il faut à ma fille. Comme vous êtes la mère qu’il faut à votre enfant. 






Commentaires

  1. Joli témoignage.
    Pour ma part, je me suis sentie mère tout de suite, mais pas parce que c'était lui. Je pense que j'aurai eu le même sentiment avec n'importe quel bébé. Quand j'attendais un 2nd (que dame nature ne nous a jamais donné), je me surprenait à espérer un bébé abandonné sur mon paillasson. Je suis sûre que je l'aurais aimé aussi fort que mon fils sorti de mon corps.
    Bon évidemment, je n'echangerai pas la chair de ma chair aujourd'hui, mais je l'aime parce que c'est lui, pas parce qu'il a les mêmes gènes que moi.

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    1. J’aurais pu écrire les meme mots…

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