Non, non, non ou le terrible two

Aaaaaaah cheres collègues...

Je sais. Tu viens de rendre Jules, 2 ans et des brouettes et tu es à bout. Je sais ,je partage la même période. Tu ne pensais pas qu'un enfant pas plus haut que maître Yoda, pouvait te faire tester ton self-control à ce point.




Avoue. Avoue que tu as pensé à le coucher toute la journée avec un peu de lexomil de ta mère pour pouvoir souffler deux minutes.

Moi absolument pas... Mais je ne t'en veux pas d'y avoir penser.

Bah quoi? J'ai le droit de mentir un peu non???

Bref. On y est. Les deux ans: la période du "non" ou plus modernement appelé "le terrible two". Cette période ou votre enfant pleure, grogne, dit "non" même quand vous proposez une glace au chocolat à tous les goûters à vie. Bref. Il vous désarçonne.



Mais comme je suis une assamt badass, et plutôt sympa, je vais t'expliquer à quoi s'est due et comment vous aider et aider les enfants.

Bon déjà, ça peut paraitre bête mais je tiens à le préciser: non, l'enfant ne fait pas une crise de "chianterie". Non, il ne fait pas ça pas ça pour nous embêter ou encore parce qu'il devient capricieux. Non, ce serait trop simple, l'être humain est un être tellement complexe...

Quand il naît, l'enfant ne comprend pas tout de suite qu'il est un être à part entière. Ça, il va le découvrir en explorant son corps et dans un premier temps simplement par l'aspect physique des choses: il va regarder ses mains, apprendre à se retourner, à ramper, marcher à quatre pattes, marcher à deux pattes...

Et puis un jour, il va avoir à peu prêt deux ans... Et il va comprendre ce qu'est la pensée, ou l’opinion, le vouloir et le non vouloir. Il va comprendre que quand on lui demande de s'asseoir, il n'en a pas forcément envie... Bref. Incroyable, il va comprendre qu'il a des émotions, des idées et des désirs.  Et il a remarqué, que quand nounou n'est pas d'accord... Bah elle dit "non"

Alors il va s'y exercer à ce "non", pour pourvoir s'affirmer et donc se détacher psychiquement des adultes. Ah... ça vous en coupe une chique heun?? Finalement ce terrible two c'est une façon de dire... "Je suis moi. Avec mes émotions et mes désirs qui ne sont pas forcément celui des adultes."

OH. MY. GOD





Donc un enfant qui passe par cette phase d'opposition est un enfant qui va bien et qui évolue parfaitement normalement.

Bon certes on se sent un peu mieux, génial. Mais en attendant l'assmatbadass... On n'a toujours pas de solution pour ne pas péter un cable quand Simon, 24 mois a en 12 min: pincé Rose, renverser la boite de pâte, t'a dit "non" pour ranger la boite de cubes qu'il a renverser, hurler à la mort parce que tu refusais d'ouvrir la porte de la cuisine, et a également dit "non" pour un câlin, finir son assiette de tomate ou aller au parc.



Alors on va pas se mentir il n'y a pas de truc. Ce moment où ils hurle tout le temps en disant "Non" il faut les classifier en deux camps:

  • Les "nons" qui sont incontournables: on sort avec des chaussures aux pieds, on goute un peu de tout dans son assiette, on ne pince pas Rose, on ne mange pas de chocolat à 11h, etc... Mais vous pouvez aussi parfois laisser le choix: "Zoé? Ce midi on va manger des légumes verts (incontournable), tu préfères des haricots verts ou des épinards?". Ou encore "Il pleut et tu es obligé de mettre un manteau... Tu préfère mettre ta doudoune rose ou ton imperméable? On prend le parapluie ou la capuche?"... L'important c'est que vous puissiez le plus souvent possible imposer vos choix mais lui laisser croire qu'il a la main mise dessus. Car plus il aura expérimenté son opposition et sa volonté propre rapidement, plus ça passera vite (Bon je vous rassure pas mais pour info ça revient à 14 ans...)

  • Et puis il y a les "nons" qui vont lui permettre d'exercer sa propre liberté, et que l'on respecte: tu as le droit de ne pas finir ton assiette, tu as le droit de ne pas me faire un câlin (d'ailleurs Mesdames mes collègues j'y reviendrais dans un autre article mais ON DEMANDE avant de faire un câlin... Oui gros énervement en perspective), tu as le droit de mettre tes bottes même s'il ne pleut pas, tu as le droit de prendre le parapluie de spiderman même le 24 juin pour aller te promener etc...

Bref. Le secret c'est de lâcher prise sur tout ce qui n'a pas d'importance. Oui l'enfant a besoin de règle pour sa sécurité et pour vivre en société. Mais comme le reste, il peut, et à mon sens, doit expérimenter lui-même. Il veut porter une jupe? Laisser le faire. Soit il ne supportera pas les jugement désapprobateurs et reviendra au pantalon, soit il s'en fichera et continuera de porter sa jupe. Lui dire "non" ne fera qu’accentuer sa frustration et lui faire croire qu'il n'a pas le droit à son propre jugement.

N'oubliez jamais qu'un tout petit dès sa naissance est une personne à part entière.

Allez, je vous laisse c'est la fin de la sieste.

A demain. Ou pas.



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