Se préparer au départ
Je sais que ce n'est pas le cas de tous les professionnels mais ce que je vis le plus mal dans cet emploi est la séparation définitive des fins d'année.
Accueillir des tous petits, leur donner à manger, les "élever" (dans le sens les emmener vers le monde extérieur , les accompagner dans leur vie de grands... )Vous faites partie de leur vie puis vous disparaissez.
Alors quand J'ai reçu le dernier planning du #2ans; j'ai un un pincement au cœur.
Ce matin là nous sommes allés nous promener en bord de Seine.
Je réalise que c’est une des dernières fois que nous sommes quasiment en tête à tête. Comme à son habitude pourtant, il me demande des prénoms pour les voitures. Choubaka et Soretra sont ses préférés.Il n'a pas totalement conscience de la bulle de tristesse qui est en train de pousser dans mon coeur.
Je le revois, blotti contre sa maman, les cheveux noirs eben… Qui deviendront plus tard blonds comme les blés…
J’ai collectionné les souvenirs. Les premiers matin et son odeur de bébé sortant du lit. Premiers matins où je le recouchais sans qu'il ne bouge un cil. Les fous rires du soir sur le lit avec Éloïse où nous le couvrions de chatouilles. Cette nuit d’hiver aussi, qu'il a passé chez moi parce que sa maman était coincée à 25 min de chez moi par la neige.
Je ne m’attendais pas, lorsque j’ai commencé, à m’attacher autant aux enfants. Le fait de les récupérer au saut du lit et de les rendre endormie ça aide à s’attacher mais ça n’aide pas à se détacher.
Lui, restera le premier tout petit et mon petit Loulou a vie.
Je sais que beaucoup diront que ce n'est pas professionnel d'être triste de quitter les enfants dont on a la responsabilité. Vous avez tellement raison. Mais tant pis. . Il n'y a que les grattes papiers et les rédacteurs de Lois qui peuvent rédiger des règles sur l'attachement.
Si cette tristesse est la marque de mon humanité, de notre affection, de notre amour, de notre relation forte, alors, je veux bien mon loulou ne pas être professionnelle, et pleurer un peu beaucoup le 29 juillet prochain parce qu' "on risque de pleurer un peu quand on se laisse apprivoiser".
Alors on va terminer ce mois, bien. On va faire beaucoup la fête. On va faire des pique-nique, et manger des pizzas (de toute façon c'était déjà foutu pour mon summer bodys), on va manger du chocolat et des bonbons, boire du jus de pommes... Je vais trouver des voitures tellement belles que tu pourras jouer avec pendant longtemps encore... Comme ça, le 29 juillet, quand je fermerai la porte, tu ne verras pas mes petites larmes couler...
A la semaine prochaine? Ou pas.
Pendant 8 ans on m'a dit et redit de maintenir une distance professionnelle ave les enfants qu' on accueillait en crèche...pas d'attachement mais pour eux on decait devenir des "figure d'attachement " pour que leur adaptation se passe bien ...comment on fait? Comment c'est possible de se "fermer" a tout ces sentiments qui nous habite quand on est après d'eux chaque jour.
RépondreSupprimerDepuis que je suis asssitante maternelle je fait comme JE veux !! J'accueille des enfants mais aussi des familles dans mon cadre familiale mais aussi dans mon coeur .
Ma chance a ce jour: c'est qu' part ce qui ont déménagé dans une autre région, je les revoient tous ! Et si ça plait pas et bien je m'en fou.
Mais je suis tellement d’accord avec toi! On est humains comment ne pas s’attacher?
SupprimerDans un cœur, il y a de la place et de l’amour pour tout le monde. Une bonne assmat, ça ne s’oublie jamais. Mes enfants ne l’ont pas oublié, je ne l’ai pas oublié, elle est toujours dans nos cœur. Et je sais que nous sommes dans le sien. Il faudrait bien plus au contraire de professionnels de l’enfance comme vous.
RépondreSupprimerCar je n’ai pas oublié non plus les 2 assmats que j’ai eu avant et ce n’était pas des personnes bien.
Ça me touche mais je pense juste faire mon travail normalement … on s’attache aux enfants et cnest normal
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