Le toboggan

Je ne suis pas une spécialiste de la motricité. Je connais les différentes phases pour que l’enfant accède à la marche, je reste persuadée que la motricité libre leur permet d’acquérir les étapes essentielles de leur développement, et je sais être a l’écoute quand ils ont besoin d’être guidés ou accompagnés (la motricité libre ne veut pas dire « demerde toi »).

C’est pour ça que j’aime les emmener là où la plupart de mes collègues détestent aller: roulement de tambour…. Les aires de jeux. 


Ce que j’aime c’est que je vois les enfants tester et explorer ce qu’ils ont pu déjà essayer chez moi. Mais cette fois ci, ils se confrontent à des montagnes et des toboggans 


Et aujourd’hui j’ai observé l’application même de l’exploration de la motricité. Et j’avais envie de vous raconter ça… 

Donc nous étions à to play à Fontainebleau et il y a un coin pour les tous petits. Il y a notamment un parcours en hauteur qui se termine par un toboggan. 



Grimper

Traverser




Glisser


Ma #19mois grimpe dans un premier temps, Sur la structure, suivant la #2AnsEtDemi , Marquant dans un premier temps une certaine assurance. Mais arrivée au milieu de la sur structure, elle se bloque. Je la laisse se dépatouiller tranquillement pendant quelques minutes avant de monter moi-même sur la structure et la décoincer. Mais arrive l’épreuve du toboggan… Et là, ma pourtant téméraire petite #18Mois, se retrouve coincé en haut du petit toboggan bleu. Premier round, je l'aide en lui tendant la main. 

Connaissant ma louloute, je m'attendais à ce qu'elle remonte sur la structure, me réclamant en haut des toboggans. Mais au lieu de ça, je m'aperçois qu'elle monte en fait sur la structure centrale, puis tourne autoir et semble chercher quelque chose.

Au bout de quelques minutes, elle regarde et inspecte un module de la structure, une demi pyramide qui sert de pente, puis je la vois grimper au dessus et l'utiliser comme un toboggan.









Puis, à plusieurs reprises je la vois remonter sur son module et se rééxercer. D'abord de façon très lente, avec beaucoup d'observation, puis de plus en plus rapidement, elle remonte sur le module, se laissant glisser jusqu'en bas.

Quand elle s'est sentie assez en confiance, elle est retourner sur la structure. D'abord elle a passé les modules qui la bloquait avec brio, puis s'est lancé dans le toboggan, d'abord avec mon aide, puis seule. Après caque descente avec mon aide, elle est retournée s'exercer sur son module avant d'y retourner.

Comme pour Montessori, la pédagogie Pikler et la motricité libre apparaissent en ce moment comme des "méthodes révolutionnaires" où l'on pense qu'on laisse son enfant se débrouiller sans entraves.

Non.

Ici dans l'exemple que je vous donne, j'ai:
- observé: je l'ai laisser chercher en lui faisant confiance dans un lieu limité et sécurisé
- Accompagné: Lorsqu'elle a été en difficulté en haut du toboggan je lui ai proposé mon aide.
- Analyser: A force d'observation j'ai compris ce qu'elle était en train de faire, et j'ai pu fixer la hauteur de mon aide en fonction de ses besoins. Mon aide était aussi verbale: encouragement "je te fais confiance", "je sais que tu peux y arriver", "bravo!".

C'était un merveilleux moment de découverte pour moi. C'est une des premières raisons pour laquelle je fais ce travail: l'observation de l'intelligence incroyable des enfants. C'est un luxe que n'ont pas beaucoup de gens.

Je vous invite vraiment à lire Emi Pickler et à observer vos enfants, ou ceux que vous accompagné à travers le prisme de cette pédagogie. Et j'espère en parler très vite avec vous.

A la semaine prochaine. Ou pas.

Commentaires

  1. Pickler, c'est une des premières pédagogies que j'ai lu. Je suis d'accord avec toi. Je les emmène dans les aires de jeux des parcs, dans le parc, et maintenant de nouveau au RAM. Pour ma propre fille, je ne l'emmenais pas au parc, dans les airs de jeux, je pensais qu'elle était trop petite pour cela. C'est mon oncle, en allant le voir à la mer, il nous dit : "allez, on va à l'air de jeux", on s'est regardé, pour nous elle était trop petite à 18 mois ... elle nous a surprise, et quand on est rentré chez nous ... mon mari a continué à l'emmener au parc. Elle a pris confiance en elle, et a rattrapé tout son retard en motricité globale. Maintenant que je suis assmat, impossible de ne pas aller au parc. Et pour le Ram, qui vient enfin de ré-ouvrir, j'explique à une de mes mamans avec qui le lien est bon, que je n'y vais que pour les enfants, car l'hiver arrive, et que lorsqu'il pleut, on ne pourra plus faire du toboggan. Le ram me permet de leur faire faire des structures.

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    1. J’en discutais avec une animatrice du Ram: leur faire confiance et les laisser faire. Sécuriser et être là… et ils nous surprennent

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    2. J’en discutais avec une animatrice du Ram: leur faire confiance et les laisser faire. Sécuriser et être là… et ils nous surprennent

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